1. |
Ouverture
01:01
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2. |
3 Jours
03:43
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3 jours, 3 jours
Avant que le rêve explose
Avant de savoir qui est le roi
Avant de savoir qui on expose
3 jours, 3 jours
Avant que j’ose
Avant de te dire le pourquoi du comment
Du où, du quand, qu’on fout le camp
Sur mon île, j’aurai déjà déplugué le fil
Là-bas la Lune, là-bas la Terre, là-bas le people decide
Là-bas la forêt stone aux pluies acides
Emmène-toi juste un sac à dos
Tout ton amour et d’un peu d’eau
2 jours, 2 jours
À endurer l’enfer
À force de se vanter d’avoir mal
Ça finit qu’y vente pus dans nos voiles
2 jours, 2 jours
Y’a plus rien à faire
C’est après-demain qu’on recommence
Qu’on arrête d’arrêter pis qu’on avance
Sur mon île, on sera 7 milliards de débiles
On se tournera pas 7 fois la langue, ça sera pas la télé qui commande
Ça a l’air innocent, ça a l’air le fun, ça a l’air qu’y aura même un salaire maximum
Emmène-toi juste un sac à dos
Tout ton amour et d’un peu d’eau
Un jour, un jour
En se prenant la main
On va se dire dans l’blanc des yeux
Qu’on n’était pas né pour un petit pain
Un jour, un jour
Je te le jure, ce sera notre tour
On n’aura pas pu rêver mieux
Et puis ça commence demain matin
Un jour, un jour,
On va retrouver d’où on vient
La big mama chantera l’amour
Laissera la guerre sur sa faim
Un jour
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3. |
Ariane
02:55
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Me réveillant le corps, je r’garde dehors
Me sens frette, flat, j’inspire fort
Et je me murmure à moi-même : “Je m’aime-tu encore ?”
Là j’aperçois une fleur de beaux lendemains
Je m’empoigne le coeur à deux mains
Je pensais que mon avenir allait venir plus tard
mais là je me suis dit
hey…… Ariane
Soudainement, pimpant, l’humeur à l’idylle
Côté jardin la belle est belle fois mille
Et à l’ombre de ses pétales y’a l’air de faire beau
Fier comme un paon la tête haute
Un frisson n’attend pas l’autre
Mon coeur commence à battre le fer chaud
J’ai envie de lui dire
hey…… Ariane
T’as des jambes d’un mile et pis t’en as deux
Et pis des saint-ti’père de beaux grands yeux
et un pis un smile qui donne envie de frencher
Mais ta sourde oreille à mes compliments
Et ton sommeil te donnent un air distant
Je serais dont pas poli de te réveiller
Alors j’te murmure
hey…… Ariane
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4. |
Packington
04:15
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Sur la route, pour Packington : une jeune fille, deux grands parents, trois petits frères.
Encore un été à glaner sous les frênes au bord du lac à Mémère Pelletier.
Entre les vieilles branches de Packington, au parfum de frênes fraîchement sciés
Poussait entre autres le fils de l’autre, le joueur d’égoine du bord du lac à Mémère Pelletier
Et sous le frêne qu’il a semé, sous le même ciel qui les a vu jouer,
Chaque année elle planta ; chaque année elle plantera : un géranium.
Et un matin dans le bois de Packington, le père de l’autre s’est pris un gros chico en pleine face.
Un gros morceau de casse-tête qui tombe à mauvaise place, au bord du lac à Mémère Pelletier.
Alors à l’hôpital près de Packington, la fille certaine de retrouver l’gars au chevet de son père.
Apporta des fleurs fraîchement coupées, du bord du lac à Mémère Pelletier.
Sous le Frêne qu’il a semé, sous le même ciel qui les a vu jouer
Où chaque année elle planta ; où chaque année elle plantera : un géranium*.
Un p’tit soir de printemps à Packington, deux coeurs au bord d’un feu ont fait fondre toute la glace
Comme 2 morceaux de casse-tête qui tombent drette à bonne place
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5. |
Rien
03:41
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Ça sert à rien, j’me réveille dans l’ombre d’un doute
À chaque matin, mon temps s’écoule au goutte-à-goutte
C’est anodin, à onze-heures-onze, de faire un vœu
Si à la fin y’est onze-heures-et-douze et j’m’arrache les cheveux
Ça sert à rien, me confier à la sourde oreille
Ça va, j’en reviens, j’me réessaye je rebégaye
à brûle-pourpoint, j’ai la langue nouée de barbelé
C’est inhumain, ça va finir par m’achever
Ça sert à rien.
Ça sert à rien, rien que d’y penser la gorge me serre
Ça serait en vain d’en parler, j’aime autant me taire
J’suis aussi bien de me garder une certaine gène,
Si à la fin, crier c’est cancérigène
Ça sert à rien.
À quoi ça sert de fermenter mon amertume et ma colère ?
Ou faire des signaux de fumée ou mettre une bouteille à la mer?
Je paie la bière amère à boire à qui me dit à quoi me sert
De tenir autant à me taire?
J’me reprends en main, je change de ton du tout au tout
J’ai rien à perdre je gage le tout pour le tout, je dis tout et
me reste rien à dire, le silence redevient mon refrain.
C’est fou comme tous les chemins ramènent à rien.
Ça mène à rien.
Oui, mais jamais rien n’arrive pour rien.
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6. |
Interlude
02:16
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7. |
Ouragan
03:27
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Ouragan,
tu n’es plus le bienvenu
tu t’entêtes à rester frères
mais je sens que demain dans l’air
les traces de ton passage
auront laissé des nuages
dans mes yeux
Tourne, retourne, et tourne encore dans ma tête
je deviens fou à t’en vouloir
à tant vouloir te faire la tête
et tu tournes en rond
tel un tourbillon
dans tes propres yeux
Où que tu sois
et qu’importe où ton vent t’emmènera
à quoi bon ravaler l’orgueil s’il nous ressort des yeux?
Si je t’appelle si souvent
c’est que même si terrifiant
ton nom, cher Ouragan
c’est que tu me tiens
à ta merci dans ta main
dans ton creux.
Et si le calme
dans ton oeil revient
d’ici je t’enverrai un soleil chaque matin
pour abreuver ton coeur
pour chasser les brumes
de tes yeux.
Où que je sois
et qu’importe où mon vent m’emmènera
à quoi bon ravaler l’orgueil s’il nous ressort des yeux?
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8. |
TDAH
04:12
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Tant qu’elle a l’temps, tant qu’elle veux bien.
Bientôt viendra, le temps où elle voudra me voir.
Voir si j’ai mal, malgré que je sais.
C’est malgré elle, j’vais m’arranger.
J’ai l’goût d’pleuvoir, mais j’ai si froid que je neige.
Over the rain, il fait si beau
J’ai pas chassé, d’étoiles de sa nuit.
Ni conduit de loup, vers sa bergerie.
Risquerait-elle de me serrer dans ses bras?
À force d’la regarder, j’ai brisé la lune.
Et l’une après l’autre, tout autre espoir.
J’ai l’goût d’pleuvoir, mais j’ai si froid que je neige.
Over the rain, il fait si beau
Qu’est-ce que je peux faire? Fermer ma gueule.
Gueulerai plus tard, fort et tout seul.
Si seulement ça guérissait ses trous de mémoire.
TDAH, à chaque instant.
Tant que j’m’en fuis, j’m’en fuis tout l’temps.
J’ai l’goût d’pleuvoir, mais j’ai si froid que je neige.
Over the rain, il fait si beau
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9. |
Embarques-tu?
04:44
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J’avance comme une trainée d’anciens wagons
Sans provenance, sans destination
Demande-moi pas qui m’a aiguillé vers toi
non, pis vas-t’en pas chercher de raison.
Perchée dans le décor, ton hamster en déraille
Le coeur à moitié mort, su’l bord des rails
Gare au loco motivé qui s’éveille
et se pointe à ta ligne d’horizon
Embarques-tu?
T’entends l’engrenage résonner dans ton corps
Oh non, ce train-là c’est pas un jouet
Et puis moi le conducteur qui fait semblant
de savoir où je m’en vais
Embarques-tu?
Oh oui, à première vue ça peut paraître intimidant
Sentir un parfum de freins, sortir d’un moteur fumant
Qu’est-ce que tu ferais si je déroulais une passerelle
qui t’emmènerait à travers la brume?
Embarques-tu?
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10. |
Coda
02:31
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11. |
7 Février
04:23
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Hier, demain était aujourd’hui
Me voilà père, fils et sain d’esprit
Du moins tout juste assez pour t’écrire ceci
Aujourd’hui sera hier demain
Un jour ta vie était entre mes mains
Te voilà libre de tracer ton propre chemin
Un jour suffit pour t’accorder
Le temps d’apprendre à te relever
Un futur simple tombe souvent
Sur la route de l’imparfait présent
Içi et maintenant, en toi s’arrête le temps
Sois sourde à ceux qui t’implorent de te taire
Car demain aujourd’hui sera hier
Et toi le ciel d’un éternel juillet
Préviens ton coeur de ne pas s’attarder
Là où le sombre en toi veut germer
Et tu seras l’arbre qui fait l’ombre à la forêt
Cent pleines lunes plus tard nous revoilà dans les mêmes peaux
Tends l’oreille au vent il te reconduira au point zéro
Içi et maintenant, en toi s’arrête le temps
Hier, demain était aujourd’hui
Me voilà père, fils et sain d’esprit
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